Année 175. Les temps de paix régnaient encore sur le Gondor, lorsque l’héritier de la noble famille Morvengil vit le jour.  Dès ce jour, il aurait pu être considéré comme un assassin, une noire créature. Alors que sa mère lui donnait le jour, elle perdit la vie, laissant un enfant fort et en bonne santé à un père désemparé. Le nouveau né pâle comme la lune arborait une touffe de cheveux plus noir que la nuit, aussi sombre que les ailes d’un corbeau. Le portrait de son père disait les servantes, mais elles n’imaginait pas encore quel avenir noir se dessinait pour ce bambin qui devait un jour être l’un des êtres les plus haïs au monde. Sa peau pâle lui venait de sa mère, une Elfe tombé amoureuse d’un Homme des plus convenable, qui pour la survie de son enfant, jura allégeance à Namoth Strogor peu après sa prise de pouvoir. Si, cela attira lui attira les foudres de pas mal de ses gens qui aurait préféré qu’il tienne bon comme bien des autres, d’autres comprirent que son fils était sa priorité.

An 178. Le Gondor se trouvait désormais sous l’emprise du roi-sorcier et il envisageait désormais de marcher vers le Rohan pour le soumettre à lui également. Du haut de la blanche tour d’Echtelion, Emeruil regardait s’ébranler l’armée noire de son regard indifférent. Depuis maintenant plus de deux ans, la demeure blanche de l’ancien roi était sa maison. Certains l’appelait otage, d’autres fils de Namoth. En vérité, il était l’un comme l’autre. Un otage pour garantir que son père se tiendrait tranquille et le fils de Namoth, car c’était ce dernier qui l’éduquait et agissait en père avec lui. De son véritable père, il n’en conservait pas de souvenir, arraché trop jeune à ses bras. Il n’en connaissait que le nom qu’il portait encore et ne pouvait prétendre à le rencontrer tant que son nouveau père ne le permettrait pas. Si, cela perturbait l’esprit de l’enfant, il n’en montrait rien. Il s’était fait une idée noire de son géniteur, dépeint comme un couard et une sangsue. Namoth lui assurait qu’il l’avait enlever à son père pour en faire un grand homme et que c’était l’affection naturelle qu’il avait ressentit qui le faisait appelé fils.

An 180. Le Rohan venait de tombé et le jeune garçon voyageait désormais avec sa garde personnelle pour rejoindre Edoras et le château d’or de Méduseld. Il y retrouverait son père et apprendrait de lui de nouvelle chose. Il en verrait même plus qu’il n’aurait oser l’imaginer. Retrouvant l’affection froide et distante habituelle du nouveau souverain, il se vit confier à l’oreille qu’un jour c’est lui qui tiendrait Méduseld, s’il était capablede passé l’épreuve. Cette épreuve, il la réussi, il observa son père rendre justice en l’année 182, lorsqu’il regarda sans ciller, sans broncher, ni détourner le regard et sans pleurer. Il observa avec froideur le sang du restant de la famille du seigneur du Gouffre de Helm ruisseler sur le carrelage de la grande salle de cette même forteresse. Ce jour-là, Namoth poussa encore d’avantage la pression sur les épaules de l’enfant : « Si tu te montre digne de moi, un jour tu seras roi. » L’année suivante, il reçut un drôle de présent, une petite soeur par adoption, une certaine Yrialle. S’il ne se démontra pas être un grand frère protecteur et aimant, il tâcha d’être un modèle pour elle. C’est sans doute ce que le roi-sorcier attendait de lui. Du moins, il n’eu jamais à se plaindre.

An 190. Se montrer digne de son père, Emeruil le souhaitait ardemment et alors que la loi exige qu’aucun enfant en dessous de seize ans ne prenne place dans les bataillons de soldats, il supplia le roi de le laisser servir. Le maître d’arme d’ailleurs appuya cette demande et bientôt Emeruil incorpora l’armée. Il avait déjà fait ses preuves à Osgiliath avec les soldats en catimini, il avait fait peser la justice sur des braconniers. Cela impressionna d’ailleurs sont père adoptif, que si jeune Emeruil soit déjà capable d’agir de la bonne manière et de sang froid. Il confia alors à l’adolescent, la tâche de poursuivre avec son groupe armé des fugitifs et de lui ramener leurs têtes. Il fit mieux encore... Ramenant les fugitifs, il les exécuta lui-même en place publique sous les yeux ravis de l’homme qu’il cherchait à impressionner. La promotion ne tarda pas et de sergent, il passa à lieutenant. En l’année 197, il fût promu capitaine durant le siège de la Comté. Fier de lui, Emeruil l’était sans nul doute, mais ses ambitions ne s’arrêtaient pas là. Désormais, il visait le poste de Commandant d’unité. Un autre évènement troublant arriva l’année 190. Le jeune homme revit son géniteur qui l’informa de l’existence d’un frère bâtard : Aewald. Si, les intentions du vieil homme étaient sans doute de faire en sorte que l’aîné s’occupe de ramener le cadet sur le droit chemin, il n’en fût rien. Emeruil entra dans une rage noire et jura de mettre fin aux jours de l’abomination que représente à ses yeux son frère bâtard, qui plus est s’il est lié aux rebelles.

An 200. Durant les années qui précéda la grande bataille d’Eryn Lasgalen, Emeruil continua de faire ce qu’il faisait le mieux, traquer, tuer et le tout pour satisfaire les envies de grandeur de celui qu’il considérait désormais comme son seul père. Son géniteur, lui, avait prévenu son frère des risques encouru et pour cette trahison, il fût pendu sur place publique. Il se vit également confié la garde d’une vieille folle pour tenir en laisse son intrépide petite fille qui se voulait également être la plus brillante alchimiste de sa génération. La félicité suprême s’offre à lui quelques jours avant le départ pour le Rhovanion. S’il ne cache pas sa déception de ne pas être nommé gouverneur de Caer Finda, Namoth lui confie néanmoins la charge de Commandant de sa garde personnelle  et argue qu’il ne lui servirait à rien en tant que gouverneur, qu’il y perdrait un bon soldat et un fils essentiel. La défaite est certes cuisante et son père est ébranlé par la malédiction lancé par ce sale elfe. Emeruil sera d’ailleurs évincé par le conseil qui prend la décision d’un traité de paix avec les peuples encore libres. Si cela le fait fulminé, c’est à nouveau le roi-sorcier qui calme ses ardeurs et lui assure qu’ils reviendront.

An 210. Depuis trois ans maintenant, Namoth Storgor a nommé Emeruil général de l’armée noire dans son entièreté. Le souverain encore hanté par cette malédiction aux allures de prophétie, refuse de quitter Minas Tirith. Comme convenu, il prit ses quartiers à Méduseld et fait régné la terreur sur le Rohan. Emeruil ne perd pas de vue qu’il doit aussi faire la peau à son frère, mais il y a une autre information qui risque de chamboulé la vie du nouveau Général...